Tekken mobile : Retour sur un fiasco de la baston portable

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Les combattants du jeu Tekken Mobile avec le logo en haut

Tekken mobile n’aura pas fait long feu mais représente à lui seul ce qu’il ne faut absolument pas faire

Vous pensez à sortir un jeu de combat sur smartphone et désirez des exemples à ne pas suivre ? Tekken mobile vous fait coucou.

Créé par Bandai Namco et sorti en mars 2018, ce dérivé de Tekken 7 aurait pu conquérir le coeur de nombreux fans de la licence mais s’est royalement vautré. Ce n’est pas comme si les autre éditeurs, tels Capcom ou SNK ne s’y étaient pas essayé d’ailleurs; le dernier ayant probablement réussi le mieux à s’adapter à la déferlante de tablettes et portables utilisés autant pour naviguer sur les réseaux, que pour surfer le web et jouer à des jeux gourmands. Il y a toutefois une constante : la maniabilité d’un jeu de baston sur les plateformes portables est souvent gauche, peu confortable et frustrante. Même des titres comme Flappy Fighter, malgré leur talent, n’y échappent pas.

Tekken mobile, donc, avait tout pour plaire sur le papier : 37 caractères jouables (et 4 non-jouables), des graphismes poussés pour un jeu portable et une bande-son travaillée. Bien. Pourtant, la ou le bas blesse, c’est… tout le reste !

Le système de combat se base principalement sur deux choses : tapoter sur son écran (jusque là rien d’anormal) et utiliser des cartes pour effectuer des coups spéciaux. On tapote à gauche pour bloquer, on tapote à droite pour attaquer… Tout est simplifié à l’extrême et on peut pimenter chaque coup par l’ajout d’une carte offrant différents bonus, comme des dégâts supplémentaires.

Deux combattants du jeu Tekken Mobile : celui de droite donne un coup de pied renversé à son adversaire

Pas de mouvements, d’enchaînements à effectuer soi-même où autre. On bloque, on attaque, et on brise occasionnellement la garde. Ennuyeux. Pire, l’économie du jeu représentait ce qui pouvait se faire de pire en la matière, comme faire payer pour ressusciter un personnage que l’on a simplement tué en perdant un match. De nouvelles versions des personnages pouvaient également être achetées pour des prix frisant le ridicule (jusqu’à 40€ !).

Rajoutons à cela une interface difficilement lisible, des bugs et crash récurrents… un résultat d’une nullité sans pareil qui a amené la firme nippone a fermer définitivement les serveurs de Tekken Mobile sur iOS et Android le 15 février 2019. Les utilisateurs se sont vraisemblablement rendus compte de la supercherie et Bandai en a fait les frais. Le jeu n’a même pas tenu un an.

Il ne reste plus qu’à espérer que les créateurs de Tekken ressortent quelque chose de plus honnête dans un futur proche. En attendant, on peut toujours ce remettre à The King of Fighters-A 2012.

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