La baston aux formes généreuses est de retour avec un nouvel opus très attendu par la communauté.
La sixième édition du tournoi Dead or Alive 6 est ouverte ! Sept ans après son prédécesseur, la Team Ninja a enfin sorti son nouveau jeu de baston.
Destiné aux nouveaux venus comme aux joueurs aguerris, Koei Tecmo a pour but de toucher un plus grand public que la communauté versus fighting de souche en adoptant un gameplay un peu plus simplifié que DOA 5, tout en gardant beaucoup d’éléments de ce dernier pour que les adorateurs de cette licence ne soient pas perdus.
Du sang, des habits déchirés et des stages explosifs, voilà ce que les développeurs ont mis en avant pour promouvoir leur nouveau bébé.
Avec 26 personnages à son roster, l’heure est venue de savoir si le jeu en vaut la chandelle.
Des gifles en haute définition
Dès le premier pas posé dans l’arène, la beauté graphique explose au visage. C’est d’une netteté déconcertante ! les personnages sont superbement modélisés, avec une fluidité de mouvement qui frise la perfection. Le chara-design est tout bonnement réussi, et ce pour la totalité des protagonistes : une réalisation de la plastique des corps magnifiques, avec un souci du détail formidable. On notera (évidemment) qu’une bonne partie du budget est probablement partie dans la physique des seins des personnages féminins, rien de bien étonnant jusque là.
Les 14 niveaux sont également exceptionnels, avec pour certains un décor destructible et/ou interactif. En effet, sur certains niveaux sont présents de courtes animations qui peuvent être activées par une projection d’un protagoniste à un endroit précis; par exemple, dans le niveau du bateau fantôme (Forbidden Fortune) est caché un immense poulpe qui a pour but d’attraper l’adversaire projeté grâce à l’une de ses immenses tentacules. À noter que ceci augmente les dégâts causés par le combo. C’est fou !
Dead or Alive aime mêler plusieurs styles d’arts martiaux et autres genres de lutte, c’est pourquoi le défi est de taille en ce qui concerne les animations des attaques. Ici, pas d’explosions spectaculaires ni de vagues d’énergies immenses, le but est plutôt de retranscrire au mieux les chorégraphies des différents styles de combat.
Et bingo, c’est gagné ! Ce sixième opus réussi à merveille son challenge. Le design des mouvements respecte à merveille les mandales, les mawashi-geri et autres pied-bouche de chaque style.
Quand bien même certains pourraient penser que cela manque d’effets lumineux ou de cinématiques d’ulti plus pêchues, il s’avère qu’au final cette simplicité du détail donne un rendu en adéquation avec ce que le jeu cherche à montrer, c’est-à-dire de la baston authentique. Si.
La bande-sonore du jeu est correcte, mais ne laissera pas un souvenir inoubliable. On notera toutefois que les bruitages sont assez réalistes, avec juste ce qu’il faut d’effets pour renforcer chaque patate envoyée et reçue.
Mon genou dans ton menton
La grande nouveauté de ce titre est le spécial (R1). Dans le but d’ajouter un élément facile d’accès aux néophytes de la licence, la Team Ninja a jugé bon d’intégrer un auto-combo, ici appelé “La Ruée Fatale”.
De plus, une jauge de super est également de la partie. Elle permet de faire un ultimate à gros dégâts (→R1) ou bien d’effectuer une esquive spéciale bien plus facile à placer qu’une esquive dite normale. L’initiative est bonne de par sa fraîcheur et son accessibilité, et rentre parfaitement dans le gameplay déjà en place.
Mis à part cela, la jouabilité est très similaire à l’épisode précédent. Pour rappel, Dead or Alive se joue avec poing, pied et choppe (en gros). C’est probablement l’un des jeux de baston ou l’utilisation du stick directionnel est le plus important car chaque coup mêlé à une direction est une attaque différente.
Quand bien même cet opus est pensé pour une large audience, il faudra néanmoins de nombreuses heures dans la salle d’entraînement pour bien bosser ses enchaînements. Le plus dur n’est pas forcément d’apprendre ses combos par cœur, mais plutôt d’apprendre le parfait timing pour envoyer des marrons !
Le gameplay n’est pas le plus nerveux du monde, mais les animations de chaque attaque sont relativement courtes, et ne laissent qu’assez peu de temps pour réagir. En effet, cligner des yeux, c’est s’en prendre une dans la mouille. Heureusement, l’input lag est minime (ouf), et apporte une réaction quasi-immédiate à chaque pression de bouton. Ce qui, au final, rend ce Dead or Alive très dynamique, mais pas forcément sur le terrain en lui-même. Il ne faut pas s’inquiéter si la manette lâche un petit ‘Yamete Kudasai‘ de temps à autre.
On notera également que pour effectuer une Garde Prise (une contre-attaque utilisable quand l’adversaire envoie un coup), le timing est assez pointilleux et il est plus que nécessaire de bien bosser la totalité des personnages pour connaître leurs enchaînements afin de toujours avoir un coup d’avance sur l’adversaire.
C’est un bon moyen de motiver les troupes à essayer plusieurs protagonistes. Le seul léger reproche que l’on peut relever (ça chipote) est le manque d’animation concernant la garde. En effet, quand un coup est bloqué, un court bruitage un peu mou sera le moyen de savoir que la garde est réussi. La chose ne saute pas forcément aux yeux des nouveaux joueurs car, même avec une parade réussie, le protagoniste recule un peu quand même. Ça chipote, et oui !
On se rend vite compte de tout cela une fois le mode en ligne lancé, qui n’a pour l’instant que le mode classé mais un mode lobby dans lequel les joueurs pourront s’entraîner va bientôt voir le jour.
Puisque l’on parle des classés de Dead or Alive 6, il est toujours bon de noter que les serveurs européens sont solides, et qu’aucun lag n’a été rencontré à l’heure actuelle chez Exobaston. Sinon, la formule classique est de rigueur : un classement dans lequel on monte et descend en fonction des performances.
Le marché aux baffes
Un bon nombre de modes sont à la disposition du joueur. Là ou certains jeux de combat ne vont pas plus loin que le mode Histoire/Arcade/Online, Dead or Alive 6 offre un plus large choix.
Le plus intéressant est clairement “Quête DOA”, qui est une suite de combat dans laquelle il faudra réaliser des actions spécifiques dans l’arène. On touche au véritable point fort du jeu : tout est réalisé pour apprendre constamment.
Et le joueur est toujours tenu par la main. Si un objectif de quête est un peu pointilleux ou qu’il est juste inconnu au bataillon, Dead or Alive 6 vous propose d’emblée le tutoriel adéquat pour ensuite mener à bien sa mission. Ce qui rend pour le coup le jeu extrêmement intuitif dans la compréhension des mécaniques, grâce aux nombreux tutoriels dans lesquels la totalité des attaques sont proposées sous forme de leçon. Bravo.
Le mode Histoire est un très bon moyen pour commencer et toucher à tous les personnages. Il est plutôt bien rythmé avec de courtes mais belles cinématiques. On regrettera toutefois que les combats se fassent en un seul round, cela empêche de profiter pleinement de l’expérience tant on passe sans cesse d’un combat à un chargement.
En parlant de chargement, ceux-ci sont relativement courts pour une version quasi vanilla (première version du jeu, ici 1.01).
Le mode Contre-La-Montre ainsi que le mode Survie demande un peu plus de savoir-faire (en fonction du niveau de difficulté choisie), et sont tous les deux un bon intermédiaire entre “J’ai bien bossé mes enchaînements” et “Je me fais toujours rouler dessus en ranked“. Pas indispensable, mais appréciable.
Le mode entraînement de Dead or Alive 6 est classique, avec les dégâts infligés en temps réel, intéressant pour comprendre quel combo envoie le plus du gras. Le traditionnel Défi Combo est également de la partie, et aide fortement à comprendre les subtilités de tel ou tel personnage.
Au fur et à mesure de la progression du jeu, des tenues se débloquent pour personnaliser un peu plus votre héros. Il est d’ailleurs amusant de voir que les costumes en DLC déjà sortis enlèvent plus de tissu qu’ils n’en rajoutent, même pour les protagonistes masculins ! (90 balles le season pass lol).
Mais ces fameuses tenues sont pour la plupart très bien modélisées, allant du survêt’ pour le footing aux robes traditionnelles chinoises et/ou japonaises. Il est d’ailleurs possible d’aller regarder toutes les tenues dans le DOA Central.
Mais pas que ! Cette base de données permet également d’écouter les musiques du jeu en mode libre, de revisionner les cinématiques, de retracer l’histoire des évènements de l’opus et de voir les statistiques en ligne du joueur.
Le contenu est en somme très conséquent. Même si certains modes ne sont pas indispensables, ils ne sont pas non plus dénués de sens. Rien n’est à jeter, il est même recommandé de tout essayer dans la mesure du possible.
Conclusion
Excellent retour en force de la Team Ninja et Koei Tecmo avec un Dead or Alive 6 en pleine forme. Le plus dur pour une licence de jeu de combat a toujours été de rameuter des nouveaux joueurs qui ne sont pas forcément connaisseurs du milieu de la baston, et ce nouvel opus est un exemple de par sa méthode d’apprentissage chiadé et accessible à tous, sans pour autant faciliter le gameplay.
De par son dynamisme et sa patte graphique exceptionnelle, c’est un plaisir pour les yeux que d’envoyer des mandales avec un design pareil. Cependant, avec un roster trop similaire à l’épisode précédent (seulement deux nouveaux personnages) ainsi qu’une jouabilité quasi-identique à son prédécesseur, ce ne sera pas un jeu qui révolutionnera le genre, mais plutôt le gardera en bonne forme.
C’est bon C’est mauvais
• Des graphismes superbes • Un roster quasi identique à l’opus précédent
• Le chara-design • Un gameplay quasi identique à l’opus précédent
• Un gameplay accessible ET technique • Une bande-sonore sans trop de saveur
• De nombreux modes de jeu
• Beaucoup de tenues déblocables
• Des tutoriels très efficaces
Ce test de Dead or Alive 6 a été réalisé avec la version dématérialisée sur PS4, gracieusement fournie par Koei Tecmo.
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[…] Un incontournable dont on peut retrouver le test ici. […]
[…] pour autant se lamenter sur la situation de DoA6, qui est un restera un bon jeu de baston (voir notre sublime test), il est préférable de tirer le meilleur de la situation actuelle; c’est à dire de […]