Le royaume d’Hyrule n’a jamais été aussi violent.
La suite du partenariat entre Nintendo et Koei Tecmo est arrivé. Hyrule Warriors : l’Ère du Fléau nous raconte ce qu’il s’est passé 100 ans avant les évènements de Zelda : Breath of the Wild.
Ce nouveau Muso nous propose de décimer des armées de moblins et autres abominations apportées par le Fléau. Alors que tout semble perdu, les alliés des quatre coins d’Hyrule se rassemblent pour faire face aux ténèbres. Classe !
Ici, il n’est pas nécessaire que Link aille sauver pour la 32ème fois la princesse Zelda. En effet, elle s’occupera personnellement d’aller coller des baffes à tous les monstres sur son chemin afin de sauver son royaume. La question est de savoir si la jouabilité est au moins au même niveau que la saga des Samurai Warriors. Et d’autre part, est-il possible que la réalisation de cet opus soit égale à la virtuosité que propose Zelda : Breath of the Wild ? Découvrons ce que le royaume champignon nous a concocté.
Une guerre en surchauffe
Hyrule Warriors : l’Ère du Fléau nous fait replonger dans l’univers du best-seller de Nintendo Switch à tout niveau. À commencer par les graphismes, toujours aussi séduisant de par son charisme féérique grâce à ses couleurs vives et ses contrastes entre lumière et obscurité qui représente à merveille le Bien et le Mal qu’instaure l’univers du jeu.
Il n y a, pourtant, pas vraiment de “Wouah !” lorsque l’on se trouve sur le champ de bataille. Il s’avère qu’il s’agit ici des exacts même matériaux 3D utilisés sur BOTW, sans aucune réévaluation des textures ou autre sprite d’attaque. Si ceci n’est cependant pas vécue comme une déception, certains pourraient s’attendre à une redécouverte d’Hyrule de par ses nouveautés, pourtant absentes.
Mais il y a une raison à cela : et c’est la limite de puissance de la Nintendo Switch. En effet, améliorer le design global du jeu pourrait trop coûter en terme de performance à la console. Et ce n’est, à ce niveau, pas nécessaire car Hyrule Warriors est déjà trop demandeur pour la machine !
Et oui, on arrive déjà au gros point noir de cet opus : les ralentissements constants lors des batailles. Il y a simplement trop d’éléments à prendre en compte pour la Switch pour que le jeu soit constamment fluide. Et ça fait mal pour une société telle que Nintendo qui a l’habitude de toujours nous proposer une optimisation aux oignons sur chacune de leurs créations. Les développeurs ont eu la RAM plus gros que le processeur. À noter que ce problème est moins présent lorsque l’on y joue en mode portable.
Sur une note plus positive, la bande-sonore est encore une fois une leçon auditive. La musique se compose de réécriture des plus belles harmonies de BOTW avec quelques créations originales à ne pas piquer des hannetons. Il en va de même pour les quelques cinématiques très bien réalisées qui permettent d’en savoir plus sur l’histoire du royaume d’Hyrule.
Sheikah mécanique
En terme de gameplay pure, Koei Tecmo ne s’est pas laissé impressionner par la popularité de la licence. On est sur du rentre-dedans, avec deux touches d’attaques, une touche d’esquive, et une touche pour envoyer l’Ultime. De plus, les pouvoirs de la tablette Sheikah sont utilisés en guise de magie et seront nécessaires contre certains type d’ennemis.
On aperçoit cependant, comme dans bon nombre de jeux à la jouabilité nerveuse, pas mal de soucis de caméra dont la gestion peut facilement faire en sorte d’avoir un gros plan sur la délicieuse texture d’un rocher pendant que vous êtes en train de laver un boss.
Pour ce qui est des combos, on ne peut pas vraiment dire qu’ils sont nombreux. Ils sont néanmoins suffisants et certains sont eux aussi plus utiles que d’autres en fonction de la situation, pour toucher des ennemis volants par exemple. Pour se faire, il suffit de varier les différentes combinaisons des deux boutons d’attaques. C’est assez simple à retenir, assez plaisant à effectuer, assez répétitif sur la longueur. Mais il est difficile de critiquer un Muso sur sa répétitivité.
De nombreux personnages sont jouables ici, avec chacun leurs spécialités. Il faut les équiper, et leurs donner de l’expérience en les faisant combattre. Il est également possible d’acheter de l’expérience avec des rubis. Et là, on arrive à ce que le jeu nous offre de meilleur : son système de progression.
En effet, l’évolution de Link, Zelda et leurs compagnons sont le gros point fort de Hyrule Warriors : l’Ère du Fléau. Au fur et à mesure de l’aventure, il est possible d’apprendre de nouveaux enchaînements à chaque combattant grâce aux différents matériaux trouvés sur les champs de bataille. Il en va de même pour l’équipement qui peut être looté, augmenté en fusionnant plusieurs armes entres elles et ainsi gagner en puissance avec des bonus passifs supplémentaires.
Seul Link peut manier différents types d’armes, mais c’est largement suffisant compte-tenu de la diversité offerte par le gameplay proposé par les autres protagonistes. Bien au-delà de finir l’histoire, il est délicieux de penser que l’on s’amuse plus à débloquer l’entièreté du contenu plutôt que de poncer la quête principale. C’est une caractéristique non-négligeable pour un jeu que de réussir à rendre les quêtes secondaires tout aussi enrichissantes que le reste.
Hyrule au top de sa forme
Maintenant que le sujet est lancé, parlons des quêtes. Au fur et à mesure que l’on avance dans la quête principale, la difficulté grandit et on se rend vite compte qu’il va falloir aller faire de la quête annexe pour récupérer expérience ainsi que moulte stuff. La plupart de ces missions secondaires se font avec un personnage précis, ce qui vous “oblige” a jouer la totalité des protagonistes.
Bien plus court que les quêtes suivant le fil rouge de l’histoire, celles-ci peuvent avoir pour objectif de tuer un gros boss ou encore de décimer des armées entières dans un temps imparti. Le fait que la plupart de ces missions soient de courtes durée rythme bien le jeu, de sorte à ne jamais avoir de temps mort dans cette progression (encore une fois) superbement gérée.
Il sera difficile pour les fans de l’opus Breath of the Wild de ne pas s’émerveiller en retrouvant des lieux cultes de cet univers idyllique avec quand même, plusieurs rebondissements scénaristique plus que bienvenue. Les quelques retardataires n’ayant pas encore jouer à BOTW y trouveront eux-aussi leur compte grâce au dynamisme apporté par l’opus, tant par son gameplay que par son déroulement narratif et ses mécaniques très abordables.
À savoir qu’il vous faudra au moins 20h de jeu pour compléter la quête principale, et bien plus pour débloquer 100% du contenu proposé. Là aussi, c’est plus qu’honorable pour un Muso.
Verdict
Hyrule Warriors : l’Ère du Fléau est un Muso plus qu’honnête à la réalisation chiadée et au gameplay agréable. Évidemment, lorsque l’on s’approprie une licence comme celle de Zelda, on a intérêt à y mettre les formes en proposant aux fans ce qu’ils désirent. On notera toutefois que les ralentissements à répétitions peuvent être vite énervants pour le joueur, mais contrebalancé par le dynamisme offert par le système de progression qui est, pour le coup, complètement réussi.
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