[Test] One Piece : Pirate Warriors 4 – Piraterie nerveuse à grande échelle

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Le logo du jeu One Piece: Pirate Warriors 4 dans sa bande-annonce de lancement

Le quatrième opus du beat’em all estampillé One Piece est enfin arrivé.

One Piece : Pirate Warriors 4 signe le retour de l’alliance entre Bandai Namco et Koei Tecmo. Il s’agit du chapitre numéro 4 de la licence One Piece version Musou, il faut donc probablement s’attendre à une nervosité et un dynamisme sans précédent.

Depuis son prédécesseur (en 2015), nombreuses sont les attentes des joueurs quant à l’amélioration de cette licence. En effet, le devoir des développeurs est (comme souvent) de trouver le parfait équilibre entre un gameplay travaillé et un fanservice au rendez-vous.

Ce qui n’est pas chose aisée avec des séries aussi populaires que celle-ci. À l’image de Dragon Ball, il est nécessaire de savoir renouveler sa narration afin de donner envie au joueur de (re)vivre l’histoire. Car oui, au moins 90% des joueurs la connaitront déjà.

Ce beat’em all/Musou japonais à l’air d’en avoir dans le ventre, non ? Espérons.

L’épopée pirate revisitée

Une chose est sûre, c’est que l’œuvre de Eiichiro Oda a été respectée. En effet, dans One Piece : Pirate Warriors 4, il est délicieux de revivre les épisodes principaux dans le mode Histoire.

En commençant par l’Arc Alabasta, l’histoire s’enchaîne à grande vitesse sans pour autant être trop rapide pour ceux qui ne connaîtrait pas (encore) l’histoire du manga.

Une fois le premier niveau commencé, on peut voir que la patte de Koei Tecmo est plus qu’accentué. Cela ressemble en tout point à un énième Warriors Orochi. L’architecture des niveaux, le visuel de la carte, les différents objectifs à atteindre, quatre compétences par personnage, etc.

Ils ont donc préféré l’efficace à l’original. Dommage. Mais une fois arrivé au deuxième niveau et après avoir fini de ronchonner, il est difficile de se dire autre chose que : “Tiens, je m’amuse“.

C’est ça, le jeu est amusant. Probablement grâce à son gameplay très nerveux, la grande quantité de personnages jouables et les décors très haut en couleur (quoiqu’un peu vide, toujours à l’image de Warriors Orochi).

Il y a plusieurs possibilités d’enchaînements en effectuant des combinaisons différentes entre les deux touches d’attaques (carré et rond). Il est vrai qu’il y a une certaine satisfaction a essayer tous les combos possibles sur chaque personnage. Et croyez le ou non, mais plusieurs mécaniques ont été amenées dans le jeu, ce qui amène le joueur à jouer différemment en fonction de la situation/le protagoniste.

Mange mon fruit du démon

Il existe 4 types de combattants : Aérien, Technique, Rapide, Puissant. Chacune de ces classes ont leur propre style et il est délicieux de varier les plaisirs à chaque niveau. Par ailleurs, chaque combattant (ou presque) au sein d’une même classe n’ont potentiellement pas grand chose à voir.

Par exemple, Luffy et Zoro, les deux premiers protagonistes jouables du jeu, sont tous les deux de type Puissant. Mais on constate assez vite que Luffy est plus axé sur les attaques de zone alors que Zoro privilégie les techniques efficaces sur les bosses.

De plus, des techniques de contre-attaque sont également de la partie. À titre explicatif, la compétence “Zéphyr de la passion” de la sulfureuse Hancock permet, une fois activée de transformer un adversaire en pierre si toutefois l’effronté lui porte un coup pendant le délai d’activation de cette technique.

Cela permet une fois de plus au joueur à reposer un peu ses bras pour utiliser sa tête, et représente une façon de jouer supplémentaire qui est plus qu’appréciable.

Cependant, on pourra noter la redondance des objectifs de carte qui se fait quand même ressentir assez rapidement. Qu’importe le but à atteindre, dans la quasi-totalité des cas, détruire tous les ennemis vous fera gagner le niveau.

C’est pourquoi il est nécessaire d’aimer One Piece pour terminer le jeu. Un joueur néophyte à la série peut potentiellement en avoir marre au bout d’un certain temps. Encore une fois, il est nécessaire que rappeler que la grande majorité des gens qui achèteront ce jeu sont déjà fans, ou au moins connaisseurs de cet univers. Ce n’est donc pas si grave car le fan-service est respecté.

C’est tout droit, mon Capitaine

Il est vraiment préférable de choisir le mode Difficile après une ou deux heures de jeu. Et même avec ça, One Piece : Pirate Warriors 4 n’est vraiment pas compliqué. Il s’avère, si on cherche la p’tite bête, que les paternes des bosses se ressemblent beaucoup. Pas au niveau des compétences utilisées par ces derniers, mais plutôt au niveau du timing de leurs attaques.

En effet, une fois que l’on a comprit les réactions de l’IA, il est extrêmement simple de savoir à quel moment attaquer, et à quel moment esquiver. On prend plus de plaisir à raser une map entière qu’à exploser un ennemi, ce qui est cocasse quand on sait que ledit boss est la “récompense” pour avoir raser le niveau.

En parlant de récompense, les moultes sous gagnés à travers les combats permettent d’acheter des points de compétences passifs afin d’alimenter pas un, mais deux arbres de talent.

Plus précisément, il y a un arbre pour tous les personnages (chaque point augmente les statistiques de l’entièreté du roster), ainsi qu’un arbre de talent par personnage en complément. Ce petit côté RPG ne paie pas de mine mais permet néanmoins au joueur de ressentir une progression supplémentaire sympathique au fur et à mesure qu’il ponce le jeu. C’est ok.

C’est une énième adaptation de manga en jeu par Bandai Namco. Mais celui-ci n’a rien a envier à ses prédécesseurs, bien au contraire. Les graphismes sont très bien foutus, avec un jeu d’ombre bien ficelé et des visuels d’attaques plus que correctes.

Les décors sont quant à eux bien retranscrits, avec toutefois un petit “je-m’en-foutisme” au niveau de l’architecture ce qui rend la forme des niveaux relativement similaires entre eux.

La bande originale du jeu est excellente, ce qui est rare pour un jeu de la sorte. Généralement épique à souhait, elle appuie l’ambiance de chaque bataille superbement bien, et il y en a un bon paquet.

Verdict

note-8-10-test

Très agréablement surpris, One Piece : Pirate Warriors 4 n’a rien à envier à l’âge d’or des Samurai Warriors et autre Musou de même aloi. Il s’agit d’un beau et bon beat’em all basé sur une licence qui n’a plus rien à prouver.

Un très bon défouloir qui toutefois aurait pu mieux faire en terme de level design, et qui aurait pu améliorer les différents objectifs très vite redondants. Mais avec un panel de personnages conséquent et un gameplay aussi dynamique à l’image des meilleures œuvres de Koei Tecmo, on oublie les quelques points noirs du jeu et on s’éclate. Dans tous les sens du terme.

C’est bon C’est mauvais
Un gameplay nerveux et dynamiqueLes niveaux se ressemblent
Des tonnes de personnages jouablesLes objectifs trop répétitifs
De bons graphismes pour une bonne adaptation
Une bande-son excellente
La narration de l’histoire claire et rapide

Ce test de One Piece : Pirate Warriors 4 a été réalisé avec la version dématérialisée sur Playstation 4, gracieusement fournie par Bandai Namco.

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