[Test]Like a Dragon : Infinite Wealth – La caverne d’Honolulu

0
843

L’ultime réunion de nos deux héros, Ichiban et Kiryu, au cœur d’une nouvelle intrigue haletante à souhait.

Il est enfin arrivé ! La nouvelle pépite RPG de Sega, Like a Dragon : Infinite Wealth a su faire parler de lui avant même sa sortie. Réputé pour être le Yakuza le plus complet, mais surtout vendu par les développeurs de Ryu Ga Gotoku Studio pour être extrêmement long, tant dans sa trame principale que dans ses activités secondaires.

C’est pourquoi les fans de la saga attendaient de pied ferme ce nouvel opus, qui mettra au centre de l’histoire les deux grands protagonistes Ichiban Kasuga et Kiryu Kazuma. Et cette fois-ci, on décolle du Japon pour aller passer des “vacances” sur l’île paradisiaque de Hawaï, une des destinations favorites des japonais.

Proposé comme la suite directe de Yakuza : Like a Dragon (côté Ichiban) et Like a Dragon Gaiden : The Man Who Erased His Name (côté Kiryu), voyons ce que ce nouvel épisode, aux premiers aspects très prometteurs, à dans le bide.

La Mafia des cocotiers

Ichiban Kasuga est envoyé à Hawaï par son ancien capitaine Yakuza pour rencontrer sa mère, Akane, qu’il n’a encore jamais vu. Cette dernière est étrangement introuvable, et l’on apprend très vite qu’elle est recherchée par la pègre. Un coup du sort fera croiser les chemins d’Ichiban et de Kiryu, et tous deux entameront une enquête afin de retrouver la mère d’Ichiban.

À l’image de la saga en général, le scénario, l’écriture et la narration sont l’une des plus grandes forces d’Infinite Wealth. Au fur et à mesure que l’intrigue progresse, on passe par toutes les émotions grâce aux multiples rebondissements. De plus, les protagonistes ont une vraie personnalité, avec chacun un tempérament distinct qui font la force et faiblesse des personnages. Il n’est jamais trop tard pour rappeler que dans un jeu vidéo (surtout dans un RPG) il est nécessaire de prendre le temps d’établir un spectre de la personnalité et de bosser sur un design original afin d’avoir un héros intéressant et charismatique, n’en déplaise à la montagne de JRPG dont 99% des héros ressemblent à des PNJ vendeurs de potion. (Boum)

S’il y a bien une chose que le studio Ryu Ga Gotoku sait faire, c’est mettre le joueur dans l’ambiance. On l’a déjà vu dans les quartiers de Kamurocho, il en est de même dans ceux d’Honolulu. Et même plus encore, les interactions avec l’environnement associées à une évolution graphique conséquente rendent l’immersion totale, avec une envie d’exploration constante dans les moindres recoins de chaque ruelle.

De plus, le jeu est un monstre de musicalité grâce à sa bande-sonore excellente de par sa qualité et son éclectisme, avec d’ailleurs la possibilité de trouver des CDs d’anciens jeux SEGA (mention spécial à celui de Phantasy Star Online 2). Plus généralement, le Sound Design n’a jamais été aussi proche de celui d’un cinéma Blockbuster. Il y a des détails sonores lorsqu’on se balade dans les quartiers qui rendent vivant le monde dans lequel on se balade. Il peut également prévenir de dangers potentiels, ou à l’inverse de découvertes intéressantes (fascinantes, pour certaines).

La Réalisation, qui englobe tout ce qui a été dit précédemment, est un sans-faute. Mieux, c’est un exemple et une leçon pour les futurs développeurs en herbe qui souhaiterait s’essayer à la création de jeux vidéos. C’est de cette manière que l’on rend un jeu immersif, qui poussera le joueur à TOUT visiter. Tout.

Kung-Fu, Idole pop et Chef cuisinier

Le gameplay étant très similaire à son prédécesseur, à savoir un RPG tour par tour efficace en temps réel (ou presque), il a tout de même reçu plusieurs améliorations très appréciables.

Déjà, la notion de déplacement d’un personnage dans une zone donnée est bien plus importante qu’avant : en fonction d’où provient le coup, l’attaque peut faire tomber l’adversaire, ou encore le faire voltiger vers un allié qui lui mettra une immense patate à la réception.

En effet, ces combats sont d’un dynamisme exceptionnel. Les boss représentent un vrai challenge tout en étant abordable pour les plus néophytes. D’ailleurs, un des aspects fondamental du RPG est plus que respecté : le boss est trop dur ? Va prendre de l’expérience aux quatre coins de la ville, et reviens.

Ce qui fait la force Like a Dragon : Infinite Wealth, c’est qu’importe l’activité, chaque minute de jeu utilisée sert à quelque chose. En effet, le joueur ressentira une progression constante quelque soit ses actions.

Plusieurs classes (appelées jobs, coucou Final Fantasy) sont disponibles et ont leurs propres barres d’expériences. Certaines étaient déjà présentes dans l’ancien opus, cependant des nouvelles ont fait surface comme par exemple la Star de l’Action, qui est un hommage à Bruce Lee et permettra au joueur de détruire tout sur son passage à coup de Nunchaku. Il y a également l’Idole, une magicienne spécialisée dans la guérison à coup de concert et de chorégraphie.

Augmenter les relations entre les membres du groupe débloquera des Actions groupées, qui pourront être utilisés lorsque la jauge est remplie. Cela donne place à une multitude de cinématiques de combat toutes plus stylées et drôles les unes que les autres.

Même Kiryu a droit, en tant que Compétence Ultime, à être jouable en mode Beat’em all pendant une dizaine de secondes avec des animations exceptionnels. Les ralentis sur le visage des ennemis lorsque une attaque touche rend l’expérience divine.

En plus de pouvoir acheter son équipement dans les boutiques de souvenir d’Hawaï, il est également possible de fabriquer soi-même son équipement, ou d’améliorer des armes précédemment trouvées/achetées. On prend un malin plaisir à monter au maximum une arme afin de débloquer des châsses, permettant de mettre des passifs supplémentaires, exactement comme le ferait un World of Warcraft ou Final Fantasy.

Le jeu qui en cachait 30 autres

La saga des Yakuza est réputée pour avoir de nombreux mini-jeux disséminés un peu partout. Mais pour ce nouvel épisode, ils ont tout donné. Tout.

Il est d’ailleurs presque honteux de notre part de les appeler des “mini-jeux” tellement certains sont poussés à l’extrême en terme de progression et de possibilité. Il y en a tellement qu’on ne les citera pas tous ici, mais voici quelques-un qui nous ont vraiment marqué :

Dondodoko Island! est un clin d’œil affectueux à Animal Crossing. Il s’agit d’une île proche d’Hawaï rempli de détritus. Le but ? Transformer cette décharge en île paradisiaque afin d’en faire un complexe de vacances. Tout au long de cette quête, il faudra remplir certaines conditions pour faire gagner des étoiles afin d’emmener en vacances tout le gratin d’Honolulu ! Construire des bâtiments et décorations, pêcher, couper du bois, miner des roches, payer le paysagiste pour qu’il agrandisse toutes les zones disponibles.

Le dernier jeu Pokémon vous a déçu ? À la bonne heure ! Venez vous amuser dans le merveilleux monde des Sujimons ! Le concept est le même, à l’exception que les mignonnes créatures que tout le monde connait seront ici des gangstas américains, des sumos, des exhibitionnistes ou encore des mascottes de fast-food.

Avec plus de 300 Sujimons à capturer et la Ligue Céleste à combattre, il y en a pour des heures (et des heures) de contenus ! Il faudra constituer son équipe de 6 et aller combattre tous les dresseurs. On se laisse vite prendre au jeu tant les possibilités sont dingues, et la difficulté est bien là ! Des types efficaces contre d’autres types, des évolutions, de l’expérience à distribuer…

Enfin, au même titre qu’un The Binding of Isaac, il existe deux zones de donjons générés aléatoirement. Il s’agit ici surtout du meilleur moyen de gagner de l’expérience pour ses personnages, mais de la façon la plus amusante possible. Enfoncez-vous toujours plus dans les profondeurs de la ville, où les ennemis gagneront en puissance au fur et à mesure de la progression, avec de nombreux objets très utiles à trouver tout au long du chemin.

Verdict

Tsubaki St.

Like a Dragon : Infinite Wealth est un chef d’œuvre. Rien n’est à jeter dans cette marmite de bonnes idées, superbement bien exécutées tant dans le fond que dans la forme.

C’est déjà un classique pour les amoureux du genre, et une future belle découverte pour les plus néophytes. Que ce soit la réalisation, le travail d’écriture digne d’un superbe Thriller, l’excellence de son gameplay qui redéfini le RPG tour par tour à sa manière et les milles et unes activités disponibles tout au long du périple, nous nous avouons vaincus : Like a Dragon : Infinite Wealth n’a aucun défaut.

*Ce test a été effectué avec la version Playstation 5 du jeu gracieusement offert par Sega.

NOS NOTES ...
Graphismes
10
Scénario
10
Jouabilité
10
Bande-Sonore
10
Durée de vie
10
Article précédentAchat Bornes arcade : Guide des meilleures machines en kit, mini, neuves et d’occasion (2024)
Article suivant[Test] Tekken 8 : tout beau, tout chaud
like-a-dragon-infinite-wealthLike a Dragon : Infinite Wealth est le meilleur jeu réalisé par le studio Ryu Ga Gotoku et vient s'inscrire dans le panthéon des chefs d’œuvre estampillés SEGA. Digne d'un excellent film d'action, il suffit de se laisser porter par cet univers, avec une narration chiadée et des personnages superbement bien écrits. Il y en a pour des tonnes d'heures de pur divertissement. C'est un véritable coup de cœur en ce début d'année 2024.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici