“La cavalerie est là” comme dirait ce bon vieux All Might.
Une fois n’est pas coutume, Bandai Namco nous présente une énième adaptation de manga en jeu de combat d’arène 3D : My Hero One’s Justice.
Tout droit sorti de l’univers du manga à succès My Hero Academia, le jeu retrace l’histoire originale de manière (évidemment) très résumé afin de vite rentrer dans le vif du sujet : se mettre sur la tronche avec ses confrères du lycée Yuei ainsi que de triompher des Super-Vilains.
Bandai Namco présente son premier essai pour cette licence, et aucun risque ne semble avoir été pris : un mode Histoire, un mode Mission, un mode Arcade, du Versus local et de la compétition en ligne.
Ne sont-ce pas là les ingrédients d’un jeu de baston complet, dans lequel Fun et Persévérance ne font qu’un ? Le monde de Kōhei Horikoshi (Mangaka) est-il dignement représenté ? Notre héros Izuku Midoyira a-t-il ce qu’il faut pour faire vibrer nos cœurs et manettes ? Est-ce une purge immonde faisandée ? C’est parti.
L’Alter dont vous êtes le héros
La notion du « rentre-dedans » fait probablement parti du code civil de cette licence. Après une courte cinématique présentant les 20 différents personnages jouables, le menu s’affiche. Plus qu’à choisir son mode de jeu ! Le mode Histoire semble tout indiqué pour commencer l’aventure de My Hero One’s Justice. Bonne pioche ! C’est ici que se trouve le tutoriel du jeu.
Les graphismes sont convaincants. Pas de quoi être émerveillé mais tout de même, la patte graphique choisie rend très bien hommage à l’œuvre originale en optant pour un mélange 3D et crayon de manga.
Soit, ce style est la marque de fabrique des jeux d’arènes 3D de Bandai Namco, mais force est de constater qu’avec cet univers très coloré et ces mouvements de personnages fluides, le jeu est agréable à regarder et l’ambiance est bien retranscrite.
Quant aux différents niveaux, c’est pour le coup plutôt pauvre. Quinze Stages sont disponibles représentant les endroits emblématiques du manga, ce qui est assez conséquent pour un jeu de cette envergure. Mais quand on voit leurs tronches, on se dit qu’il aurait été préférable de n’en sortir que sept ou huit un peu plus chiadés.
C’est tout plat, les éléments destructibles n’apportent rien au dynamisme de la baston, et au bout d’une heure de jeu on ne s’efforce même plus à prendre le temps de choisir le niveau, on spam le premier pour s’envoyer des patates le plus vite possible.
Il y a peu de musique dans le jeu, mais Jesus Lord qu’elles sont bien réalisées ! Entraînantes, tant acoustiques qu’électriques, les différents sons appuient l’ambiance du jeu assez décalé pour un très bon résultat.
Les bruitages sont également réussis. Pas brouillon, très bien pensé, la qualité est présente tant par le son des coups de poings que par celui des ultimates (ici appelés « Plus Ultra »). Mention spéciale pour le bruit de tambour quand un « Plus Ultra » est lancé, tellement satisfaisant que cela en devient déconcertant.
Nous noterons que le japonais est l’unique voix disponible, avec sous-titres en français.
Un bouton pour les gouverner tous
Amis mordus de baston, méfiez-vous. Il semblerait que les éditeurs de jeu ont une volonté de fer quand il s’agit de rendre un titre accessible au plus grand nombre. Le gameplay de My Hero One’s Justice est d’une simplicité exécrable. Oubliez le mode Entraînement : ce jeu est entièrement conçu pour l’autocombo. Et ce pour la totalité des personnages jouables.
Il faudra se contenter de friter un simple bouton, de se protéger avec un autre bouton, d’envoyer une attaque à distance avec un troisième bouton, puis de re-friter le premier bouton. Heureusement que les gardes et brise-gardes sont là pour dynamiser un peu les bastons.
Ce gameplay si facile d’accès donne une insatiable envie d’aller tester un combat en ligne pour voir de quoi il en retourne. Le jeu prend tout son sens après s’être fait étalé par Dark_AssaSsin_Du_12 : tout est basé sur le Timing.
En effet, placer les coups au bon moment est primordial pour espérer être victorieux.Les gardes, brises-gardes et gardes parfaites requièrent également une certaine précision dans le Timing. Une fois cette notion comprise, le jeu est déjà un peu plus amusant.
Au-delà de l’autocombo, l’autre fléau du jeu est l’autocorrection des combos. Quand bien même un coup est esquivé grâce, mettons, à un pas de côté, il ne faut en aucun cas paniquer et continuer de masher le bouton Carré. Et oui, le personnage continuera d’attaquer dans votre direction sans problème aucun ! (*Grommelle*)
Le jeu se veut « à la mode » avec l’ajout de deux personnages de soutiens qui pourront être appelés pendant un combat pour vous filer un coup de main.
Tuning à Gogo
Les uniques récompenses de la totalité des modes (ou presque) seront des accessoires pour personnaliser les personnages. Ces objets permettent, au-delà de bien faire marrer votre adversaire dans l’écran de chargement de l’arène, de rallonger un peu la durée de vie du jeu. En effet, ils n’ont pas lésiné sur la quantité des costumes, classés par ordre de rareté.
De plus, différentes voix et répliques peuvent être équipées aux protagonistes. S’ajoute à cela des répliques d’entrée en scène plutôt sympathique, mais nous restons dans la quintessence du gadget low-cost.
Un badge pour le mode en ligne est également de la partie, lui aussi personnalisable tant par les couleurs que par des stickers. C’est donc un joli panel de Goodies qui est proposé ici.
On se prend facilement à passer une bonne dizaine de minutes à essayer plusieurs tenues loufoques, ça fait sourire. Pas de quoi se taper des claques sur les cuisses, mais cela n’en reste pas moins divertissant.
Dis-moi tout, Gran Torino
Le mode Histoire est très bien fichu dans sa narration. Le récit est raconté entre chaque combat par des pages de mangas dynamiques dans lesquels les personnages se parlent, s’insultent et se réconcilient. Une bonne chose pour les néophytes de la saga, qui auront droit au scénario (très résumé, cependant) de My Hero Academia.
Les combats du mode Histoire sont par contre beaucoup trop facile. C’est un des rares jeux ou l’on attend plus la cinématique que la baston suivante. Rien d’intéressant à ce niveau-là, aucune difficulté dans des niveaux qui se suivent et se ressemblent.
Le mode Mission, lui, est plus intéressant et plus difficile. Il s’agit d’avancer d’un point A à un point B en passant par un des nombreux chemins possibles. Chaque chemin contient son nombre d’ennemis plus ou moins difficiles, et les personnages gagneront de l’expérience. Expérience qui ne sera utile qu’au mode Mission.
Les récompenses sont, comme dans le reste du jeu, des objets de personnalisation ou bien de l’argent pour s’en acheter. C’est clairement le mode le plus intéressant, mais malheureusement trop court.
Conclusion
Le studio Byking ne s’est pas mouillé en pondant My Hero One’s Justice. Quand bien même c’est un premier jet pour cette licence, le budget est passé dans la forme et non dans le fond. Et comme la plupart des adaptations de mangas en jeu vidéo : le fan service passe avant tout.
Le gameplay est bien trop mou, il serait étonnant que le jeu ne soit pas déserté dans quelques mois. Cependant, l’atmosphère est bien respectée, tous les ingrédients sont réunis pour se mettre dans l’ambiance tant par le Voice Acting que par la musique et les graphismes.
C’est bon :
Les graphismes satisfaisants
Les Musiques et bruitages parfaits
La personnalisation des personnages
Le mode Histoire intéressant…
C’est mauvais :
Une jouabilité ennuyeuse
Des décors moches
Aucune prise de risque
… Mais trop simple
Ce test de My Hero One’s Justice a été réalisé avec la version dématérialisée sur Playstation 4, gracieusement fournie par Bandai Namco.
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