Après un cinquième épisode pour le moins controversé, Capcom frappe fort avec un SF6 aux petits oignons. Est-ce pour autant le meilleur épisode offert par l’éditeur nippon ?
Sommaire
- De Street Fighter V au 6ème épisode
- Gameplay d’un autre monde
- Modes
- Histoire
- Personnages
- Bande-son
- Direction artistique
- Verdict
1) De Street Fighter V au 6ème épisode
Après une longue attente, les fans du monde entier peuvent enfin jouer à la version complète de Street Fighter 6 depuis sa sortie le 2 juin sur PlayStation 5, PlayStation 4, Xbox Series X, Xbox Series S et Steam.
Ceux qui étaient présents lors du lancement de Street Fighter 5 se souviendront sûrement du manque de fonctionnalités du titre à sa sortie, début 2016, et du chaos de déconnexions et autres joyeusetés. Plus de sept ans plus tard, nous pouvons affirmer que Capcom a pris le chemin inverse en lançant Street Fighter 6 avec de nombreuses fonctionnalités et modes captivants.
Dès le lancement de Street Fighter 6, les joueurs sont immédiatement accueillis par trois options : World Tour, Battle Hub et Fighting Ground. Le temps de chargement pour y accéder est extrêmement court. Cela mérite d’être mentionné, compte tenu du temps d’attente souvent long lors du chargement initial de Street Fighter 5, où les joueurs devaient attendre parfois plus d’une minute.
2) Gameplay d’un autre monde
Le gameplay de SF6 est incroyable. Une grande partie de celui-ci tourne autour du mécanisme de la jauge Drive, qui permet aux joueurs d’exécuter des mouvements spéciaux plus puissants et de déclencher des combos dévastateurs.
Les animations des personnages sont fluides et détaillées, avec une attention particulière portée aux mouvements et aux attaques spéciales. Chaque personnage possède son propre style de combat distinct, avec des mouvements et des combos uniques, ce qui offre une grande variété de styles de jeu.
Le système Drive est une mécanique qui permet aux joueurs de contre-attaquer et de se défendre contre les attaques de l’adversaire. Il ajoute une dimension stratégique supplémentaire au gameplay et permet aux joueurs de renverser la situation même dans les moments les plus critiques.
Chaque personnage obtient accès à cinq compétences puissantes, toutes régies par leur jauge Drive : les mouvements spéciaux Overdrive, Drive Rush, Drive Parry, Drive Reversals et Drive Impact. Les Overdrives sont essentiellement les nouveaux Mouvements spéciaux EX et coûtent deux barres, Drive Rush vous permet de rapidement vous rapprocher de votre adversaire au prix d’une barre (ou d’annuler des attaques normales spécifiques au prix de trois barres), les Drive Reversals vous permettent de repousser un adversaire alors que vous bloquez leur attaque moyennant deux barres, etc….
3) Modes
Le World Tour est essentiellement le mode histoire principal de SF6. Il offre une expérience complètement différente du reste, car il se joue davantage comme un RPG d’action tout en enseignant secrètement au joueur les bases des jeux de baston.
Le Battle Hub est l’endroit où les joueurs trouveront toutes les fonctionnalités en ligne du jeu. Il est important de noter que l’avatar personnalisé du joueur sera partagé entre le World Tour et le Battle Hub. Bien que ce mode permette aux joueurs d’interagir les uns avec les autres à distance, il convient également de noter que c’est là que les joueurs pourront jouer à des jeux d’arcade classiques développés par Capcom, qui seront disponibles à des périodes spécifiques.
Enfin, le reste des fonctionnalités de SF6 se trouve dans le Fighting Ground. Des modes Arcade à Versus, en passant par Extreme Battle et les modes d’entraînement, c’est l’endroit idéal pour affronter un adversaire en mode hors ligne ou simplement profiter du contenu solo non lié au World Tour. Bien sûr, il convient également de noter que bon nombre de ces fonctionnalités peuvent être utilisées pendant la recherche d’adversaires en ligne, ce qui est particulièrement pratique pour ceux qui ne se soucient pas vraiment du lobby et du système d’avatar de Battle Hub et qui veulent rapidement participer à des parties.
4) Histoire
Le mode World Tour est un mode solo ambitieux, et bien qu’il représente une nette amélioration par rapport à la tentative de mode histoire cinématique de Street Fighter 5, c’est certainement l’un des points les plus faibles de Street Fighter 6. Cependant, les RPGs vivent et meurent par leurs histoires, et l’histoire de World Tour est incroyablement ennuyeuse. Avec des personnages peu développés, des rebondissements prévisibles et un protagoniste muet dont le principal rôle est simplement d’être un coursier pour divers gangs et factions, il n’y a rien de palpitant. On a l’impression que cela a été écrit dans le but principal de faire sauter votre personnage dans divers pays pour rencontrer les personnages du roster, mais il ne prend jamais vraiment la peine de justifier ces voyages.
L’ambiance est certes délirante. Vous pouvez affronter presque n’importe qui dans la rue, et la variété des ennemis est surprenante. Certains d’entre eux jouent admirablement bien leur rôle d’enseigner aux nouveaux joueurs comment gérer des situations spécifiques qui se produiront en dehors du mode histoire.
5) Personnages
L’équipe de Street Fighter 6 compte 18 personnages, dont la plupart sont familiers : 12 personnages connus et 6 entièrement nouveaux, mais même les personnages de retour semblent neufs grâce à de nouvelles particularités ajoutées à leurs enchaînements. Par exemple, la course de Ken modifie désormais les propriétés de plusieurs de ses mouvements spéciaux lorsqu’il les utilise, leur donnant des propriétés similaires à celles des EX sans avoir à dépenser de jauge Drive. Cammy peut maintenant charger ses mouvements spéciaux. Dee Jay dispose quant à lui d’un grand nombre de nouvelles feintes qui en font un personnage extrêmement difficile à utiliser et à affronter.
Les nouveaux venus, quant à eux, sont parmi les meilleures additions que Street Fighter ait connues. Kimberly se démarque clairement, avec un style de combat inspiré des ninjas qui lui permet de se rapprocher rapidement avec des téléportations, de vous projeter au sol avec des prises aériennes, et de vous surprendre avec des sauts astucieux (sorte d’héritière d’Ibuki). Jamie, quant à lui, est un puissant combattant en état d’ébriété qui peut se renforcer en buvant des gorgées de sa flasque, et une fois qu’il a bu quatre fois, la plupart de ses attaques deviennent extrêmement dangereuses.
6) Bande-son
Un autre point décevant réside dans les thèmes musicaux qui sont, au mieux, oubliables. Nous sommes bien loin des musiques intemporelles d’un 3rd Strike, et elles font tout juste le boulot. Même celles de Street Fighter V sont au dessus, c’est dire.
Les sons sont en revanche impeccables et parfaitement immersifs, que ce soit en combat, dans les menus, le World Tour ou le Hub.
7) Direction artistique
La direction artistique de Street Fighter VI est tout simplement magnifique. Les graphismes sont à couper le souffle, avec des modèles de personnages détaillés, des effets visuels saisissants et des décors saisissants. Chaque arène de combat est un véritable spectacle visuel, transportant les joueurs dans des lieux variés et immersifs. L’attention portée aux détails et le style visuel cohérent font de SF6 un véritable régal pour les yeux.
*Ce test a été effectué avec la version Playstation 5 du jeu gracieusement offert par Capcom.
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